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[Musique] palettes récit d'aventure et de mes aventures en pleine nature
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maman aurait voulu que je sois un garçon pour me protéger sa vie et son métier lui avait appris qu'être une femme et
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plus difficile qu'être un homme dans notre société les violences verbales et physiques les
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injustices en raison de son sexe on jalonné son parcours au fil de mes ascensions et de mes
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expériences j'ai appris à analyser la place de la femme dans notre société patriarcale et les limites imposées à
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notre sexe je me suis frotté malgré moi à des questions nouvelles les quotas les
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discriminations les barrières mentales les violences sexuelles j'aurais préféré passer mon temps et mon
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énergie aller à des topos d'escalade et gravir les parois les plus raides de la planète sans avoir à me poser de
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questions sur l'histoire du féminisme ou du patriarcat j'ai été forcée de m'y
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confronter c'est par ces mots que l'alpiniste de Marion poitevin introduit son premier livre briser le plafond de
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glace publié chez Guerin Paulsen en septembre 2022 entre ces pages on
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découvre le récit autobiographique d'une passionnée de montagne qui veut grimper toujours plus haut toujours plus fort
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mais qui se trouve confronté à un milieu presque exclusivement masculin celui des
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guides des gendarmes du secours en montagne du groupe d'élite d'alpinisme de l'armée une carrière hors du commun
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mais se met dans bûche depuis les courtes randonnées d'adolescence jusqu'aux aventures lointaines et
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engagées comme lors de sa première expédition avec le groupe militaire de haute montagne sur les hauteurs du
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moukhout par date en Inde épisode marquant et déclencheur de son envie par
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la suite de réduire les inégalités pour aider les femmes à s'épanouir en montagne
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[Musique]
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la première course que j'ai pu faire donc c'est avec mon papa la pointe Isabella et donc c'est dans le massif du
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Mont Blanc depuis le refuge du Couvercle on fera à faire ce glacier du jardin de Thalès mon papa il marchait vite il
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avait une pédagogie on va dire de l'apprentissage des sports général
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je l'ai surnommée marche ou crève c'est-à-dire que lui il faisait son truc il marchait s'il marchait pas à son
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rythme à lui c'est à dire s'il marchait moins vite ça le fatigue et il aimait pas ralentir donc du coup il marchait et puis bah qui à toi de te débrouiller
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derrière et là quand on est sur d'autres courses en alpinie c'est ça là il part devant il marche sur le glacier la corde
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se tend bon bah moi je galope derrière et j'ai envie de faire bien j'ai 15 ans j'ai envie qu'il m'emmène faire d'autres
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cours j'ai envie qu'il me fasse confiance donc donc j'essaye de le suivre et puis ce qui était chouette aussi par rapport à mon frère quand on
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était plus petit il faisait vraiment jamais différence dans sa pédagogie marche ou crève il y avait aussi un
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aspect chouette c'était que le fait d'être une petite fille c'était absolument pas une excuse pour
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marcher moins vite avoir plus peur et plus fatigué non bah en fait on s'en fichait c'était même pas un sujet quoi
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donc il fallait avancer quoi voilà donc là on est sur le glacier et je
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galope derrière je le suis je le suis c'est magnifique il y a la pleine lune donc on y voit presque comme un plein jour avec la neige la glace tout autour
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de nous on a nos crampons voilà le casque baudrier la corde on a enfin sorti tout ce matériel lourd quoi
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trimballé toute la première journée et là le soleil se lève et à Chamonix c'est
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magnifique parce que c'est réputé pour son granite un peu jaune orange et là c'est juste fabuleux enfin tu as le ciel
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il s'embrasse et là tu fais waouh c'est quand même pas mal ce sport donc
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ça c'était ma première course là tu fais ouais c'est trop beau les derniers mètres donc là je faisais
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déjà je pratiquais déjà l'escalade donc je connaissais un petit peu les manips de corde et je savais utiliser la corde
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et les mousquetons et donc pour aller jusqu'au sommet donc vraiment la dernière partie on peut pas il me dit bah vas-y passe devant il me laisse
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prendre le leadership de la cordée sur ma toute première course j'arrive au sommet de la montagne et autour de moi
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tout le massif du Mont Blanc qui s'étend et je vois plein de pics tout autour de moi et c'est juste fabuleux et donc dès
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ma première sortie c'est vrai que je découvre le leadership tout de suite c'est à dire que quand tu fais une belle
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course en montagne et c'est comme c'est comme un j'ai un bon cookie quoi c'est vraiment cool plein d'émotions plein de
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tas d'efforts enfin l'adrénaline parfois aussi tu as le paysage enfin voilà c'est vraiment un condensé le pire chose une
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course en alpinisme mais par contre une course en leader bah c'est comme un cookie mais avec une des pépites de chocolat voilà il y a un petit truc en
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plus ou bah c'est toi qui a pris les décisions c'est toi qui a qui a décidé qu'on allait partir à telle heure tel
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jour et qu'on allait passer par tel endroit et du coup quand tu arrives au sommet ben tu es bah c'est vraiment
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grâce à toi en tout cas on va dire un peu plus de mérib d'avoir la d'être arrivé jusque là c'est vraiment là je me
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suis dit ah non là je suis au bon endroit au bon moment et quand tu arrives en haut et ben derrière il y en a encore un paquet
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d'autres des montagnes et donc du coup ouais j'arrive en haut je me dis bah non faut si je fasse celle-là et celle-là et
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celle-là et celle-là va je pense que tu passes toute ta carrière d'alpiniste ensuite à courir après ses sensations à
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retrouver cette première fois
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après je suis à dos 16 17 donc j'en refais pas beaucoup je vais faire une belle course par an je vais me renseigner au Club alpin français donc
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club Piaf à côté de chez moi de la roche Bonneville à cette époque là c'est encore on va dire
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un peu vieux jeu quoi il y a un monsieur qui michaelie voilà qui qui pour moi est vieux parce
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que quand tu as 15 ans tous les adultes sont juste vieux je sais pas quel âge il avait sûrement un jeune retraité
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et qui me dit non mais bon tu peux pas faire sortir le pénis il faut d'abord que tu fasses l'escalade après tu feras la randonnée mais je vous dis que j'ai
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déjà fait une course et j'ai envie d'apprendre enfin j'ai pas envie de faire de la randonnée avec bouteille de
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pinard ça m'intéresse pas moi je veux les là-hauts je veux grimper non bon bah du coup je comprends que la petite nana
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a de 15 ans elle est pas enfin en tout cas je me sens pas accueilli et ils me font pas du tout confiance nous je
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galère un peu à trouver du monde à pouvoir grimper et c'est hyper frustrant c'est toujours compliqué de trouver du
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monde avec qui est la montagne parce que bon déjà il y a cet aspect on va dire un peu élitiste voilà de il faut connaître
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déjà les techniques il faut connaître les conditions faut être voilà faut faire partie d'un petit d'un petit cercle pour pour avoir les infos et on
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est moins voilà on est très peu de femmes aujourd'hui les chiffres c'est pas moins de 2% de guide de montagne qui
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sont des femmes c'est à peu près 1500 guides en France on a 35 diplômés 35 femmes diplômées tu en as à peu près
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j'irai 20 25 femmes qui exercent à temps plein sur 1500 guides au total donc ça voilà ça donne un peu une idée du nombre
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de femmes que tu viens en haute montagne donc c'est vrai que comme il y a plus d'hommes qui pratiquent bah il y a plus d'affinités entre eux il sait pas qui
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voulait pas me proposer ou si je leur proposais ils étaient ok mais voilà ils
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y pensaient pas forcément à m'appeler ou et puis bah moi je n'osais pas forcément non plus parce que bah c'était voilà
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c'était impressionnant c'est ces groupes de mecs là de d'aller au milieu des groupes de mecs pour leur dire bah moi aussi j'aimerais bien venir un peu avec
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vous bon bah c'est pas hyper évident et encore une fois avec quand tu veux partir aussi avec des d'autres
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alpinistes qui sont souvent des hommes tu as tes clichés c'est clichés sexistes là qui sont quand même dur dur à s'en
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débarrasser celle-ci du genre bah les femmes elles savent pas lire une carte elles sont nul en orientation elles ont
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envie de peur elles font pipi tout le temps elles sont moins fortes physiquement évidemment donc elles vont
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pas tenir la distance ça c'est quand même des clichés sexistes qui sont vraiment vraiment la peau dure et tu as
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beau avoir montré que ça allait tu avais la forme bah si tu avais la forme cette fois-ci ouais bah c'est que cette fois-ci ça allait du coup on sait jamais
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pour la fois d'après et aussi un phénomène de Cordier de
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séduction qui est pas évident à gérer quand tu es jeune ado et enfin même
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jeune femme Cordy de séduction du coup c'est un terme qui a été posé par Cécile
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autogalimat zakavalo qui est maîtresse de conférence à Lyon 1 sur la question de l'égalité homme-femme dans le sport
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le sexisme dans le sport et qui a écrit une thèse sur les femmes et l'alpinisme et elle parle de ce phénomène là c'est à
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dire que ben oui il y avait des gars qui m'appelaient pour grimper mais en fait il voulait pas faire que grimper bon alors après c'est c'est ok tu vois il y
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a une fiole te plaît tu as envie de passer du temps avec elle tu l'appelles pour grimper c'est ok mais par contre se faire draguer ben quand tu es au relais
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quand tu es au refuge alors que tu vas partir ouais c'est dans une des données situation vulnérables toi tu vas partir
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pour une course il va falloir que tu assures ta sécurité tes concentré sur ta performance si sur ta forme physique et
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à ce moment-là tu as pas envie de devoir gérer ce genre de d'avance de proposition que tu sois d'accord ou pas
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c'est juste pas le moment en fait appeler nana pour aller grimper que tu as envie de passer du temps avec c'est
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ok mais tu fais ça après la course ou bien d'avoir la course mais pas pendant la course c'est c'est vraiment pas très
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agréable parce qu'encore une fois moi je me sentais plus vulnérable plus fatigué physiquement mentalement plus
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plus occupé pas la tête à ça quoi et puis en plus quand ils se rendent compte que bah il y a pas moyen bah du coup il
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te rappelle plus pour grimper donc tu te sens pas vraiment valorisé pour tes compétences de grimpeuses et peut-être
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que toute cette période de frustration de de pas avoir pu aller grimper ça ça augmentait ma motivation et donc quand
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j'ai pu plus tard ben avoir les moyens de m'acheter un petit peu du matériel et avoir plus de temps et puis de gens
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autour de moi avec qui grimper du coup j'étais au taquet et je faisais que ça je pensais qu'à ça de toute façon c'était mon voilà tu veux faire quoi
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demain bah grimper et hier tu as fait quoi bah j'ai grimpé et là tu grimpes ok
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d'accord et plus tard tu veux faire quoi bah j'aimerais bien grimper mais tu veux dire non mais comme métier bah
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oui c'est ça qui sont en train de tenir mais c'est vrai que là je voyais pas absolument pas comment je pouvais avoir un métier où j'aurais euh j'imaginais
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pas une seconde que je pouvais être payé à grimper par exemple et à ce moment-là je suis encore à des années lumières d'imaginer que cette profession existe
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dans l'armée française et la police nationale
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à ce moment là j'ai 22 ans je suis à Grenoble et il y avait une équipe nationale d'alpinistes jeunes mixte donc
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moi je fais partie de la première promotion de l'ENA l'équipe nationale de l'alpinisme féminin en 2005 et puis
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cette équipe nationale donc a vraiment un objectif de niveau ça m'a permis de me faire remarquer par le groupe
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militaire de montagne alors ça c'est un groupe d'élite de l'armée française
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c'est vraiment la vitrine en matière de savoir-faire alpinistique et malaïs ils
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ont fait des expéditions pôle Nord on pôle Sud l'Everest sans oxygène ils ont fait voilà pas mal de records dans
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différents domaines enfin toujours l'alpinisme l'himalayisme les expéditions lointaines et là le
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commandant Thomas faucheur il se dit mais depuis on a été créé dans les années 80 le GMHM il y a jamais de femme
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là à ce moment-là on est en 2008 après tout pourquoi pas donner sa chance à une femme voilà il y avait un objectif de vraiment
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de d'égalité des genres dans le groupe il y avait un souci aussi de visibilité
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communication parce que c'est un tri voilà une femme dans un groupe d'élite comme ça et puis sincèrement il pensait
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que les femmes avaient toute leur place dans ce groupe d'élite et donc il propose à toutes les filles du groupe de postuler ben moi ça au premier coup moi
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ça me fait quand même super peur de postuler alarme et française moi j'en avais une image hyper dur hyper stricte
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que des bonhommes ils perpâtrières cales du coup je me suis dit ça va quand même
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pas être rigolo rigolo quoi de d'aller là-dedans et en plus c'était quand même un groupe d'élite donc c'était 10
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alpinistes militaires ça veut dire qu'il fallait que je m'engage il fallait que je voilà que je passe que je devienne
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chasseur alpin ça faisait un peu flippant et je me suis dit j'aurais jamais le niveau technique
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déjà pour pour rattraper le niveau des alpinistes du moment et puis après je me disais mais je serai toute seule en plus
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je serai la seule nana et tout ça va être ça va être un peu rude quoi donc j'ai mis un petit
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à me motiver à ce moment là j'ai une super amie qui s'appelait Karen Ruby et
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celle qui me dit donc elle voilà ancienne championne de snowboard multiples coupes du monde enfin voilà
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gros gros mental qui me dit non mais Marion ils veulent prendre une femme a priorité une femme et toi tu es super
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envie d'être de voilà de faire de l'alpinisme et avec ça qui compte il faut que tu postules quoi tu verras bien au pire ça marche pas pas de raison que
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il y a que des bonhommes qui en profitent et effectivement donc là je bénéficie de discrimination positive c'est à dire que je vais être prise ils
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savent très ils ont bien remarqué que j'avais un niveau technique qui était bien loin de ça des garçons les meilleurs alpinistes hommes étaient bien
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loin du niveau des meilleurs alpinistes à femme moi je faisais partie des meilleures femmes mais mais c'était encore loin des meilleurs hommes mais le
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Thomas Fauchon m'a vraiment voilà assuré que bah il serait là pour m'aider à progresser mettre des moyens bah
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matériels pour m'aider à progresser ça allait m'équiper me donner du temps pour m'entraîner évidemment en fait ce serait
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mon job de m'entraîner et puis des partenaires de grimpe les autres ça le Pinistes du GMHM etc donc là je me dis
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ouais quand même c'est une opp c'est incroyable donc à ce moment là je rentre au groupe unitaire de montagne on est en
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novembre 2008 il y a pas eu de femme depuis des années 80 à la création donc là finalement j'ai réussi en fait à ce
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moment-là je suis alpiniste professionnel [Musique] donc là c'est fabuleux c'est aller
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au-delà de ce que j'ai eu imaginé enfin pièce moi j'ai que 23 ans donc c'est arrivé très vite finalement j'ai pas eu
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besoin de persévérer trop c'est quand même plutôt plutôt chouette quoi [Musique]
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donc à ce moment là j'étais persuadé que homme et femme il y avait pas de différence professionnelle donc non j'ai
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pas cette responsabilité d'être la première femme parce qu'en fait je vois pas je vois pas où est le problème je
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vois pas où est la différence même si je sens bien que ouais je vais être un petit peu mise à l'écart un peu seul mais après je m'entendais bien avec
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chaque alpiniste du GMHM je vais des bonnes discussions avec chacun d'entre eux mais non j'ai vraiment il y avait un
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côté de naïf j'ai pas vu venir le truc quoi alors quand je suis au groupe unitaire
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de haute montagne donc nous le lundi matin on se retrouve tous sur la place d'Armes on est en tenue on a une veste
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rouge avec un écusson en softshell voilà en matériaux technique on n'est pas en treillis donc à 8h ben tu chantes la
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Marseillaise il lève le drapeau et c'est bon la semaine peut commencer réunion et du coup on discute sur bon bah qu'est-ce
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qu'on va faire cette semaine où est-ce qu'on va aller grimper comment on s'entraîne cette semaine là et ce qu'on axe plutôt sur l'escalade sportive si
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c'est l'hiver on va plutôt aller faire cascade de glace si c'est le printemps ce qui te couloir remonter ce kit couloir pour bien se mettre le foncier
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puis s'il était on va plutôt enchaîner sur des grandes courses en montagne et l'automne on va préparer notre expédition annuelle en essayant d'être
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un peu original trouver des belles courses des nouveaux challenges qui peuvent voilà mettre en avant les les
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compétences et le savoir-faire de de l'armée en matière d'alpinisme notre expédition annuelle fait partie
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d'un challenge des sept continents l'idée c'était de prendre un continent par par discipline et donc l'Himalaya
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pour la haute altitude donc là on réfléchit sur qu'est-ce qu'on va faire
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pendant cette expédition où est-ce qu'on va grimper quelle ascension voilà trouver une voie un peu sympa pour montrer le savoir-faire du groupe en
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haute altitude donc on regarde différents sommeil il y a le diamètre qui sera réalisé quelques années plus
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tard et donc du coup on a visé un peu le sommet le mot coup de pare-batte le sommet culinaire 7150 mètres d'altitude
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voilà on se dit qu'il y a une première équipe qui pourrait partir faire l'arête une belle arête rocheuse qui a jamais
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été faite et qu'au pire on pourra faire un autre itinéraire qui avait déjà été réalisé par une équipe de chinois c'est
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une pente de neige donc ça c'était vraiment si les conditions sont pas idéales pour faire cette belle arrête on peut tous faire l'attendre de neige et
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monter en tels [Musique] la préparation du matériel donc on se
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demande pour le camp de base combien de temps on va prendre sachant qu'on a des tentes deux places et
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voilà si j'ai intéressant c'est que au moment de la préparation donc celui qui
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doit prendre les tentes on est 8 à partir donc ben ils viennent nous voir il nous dit bah du coup comme on est 8
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je prends 4 tentes voilà deux partantes moi ça m'a pas choqué lui non plus la plupart des autres
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membres du GMHM non plus à ce moment-là c'est vrai que le nouveau chef là entre temps Thomas faucheur a dû être muté il
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est quitté le GMHM là le nouveau chef il fait un bon en disant non non non il faut que Marion elle soit toute seule
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dans sa tante et du coup je suis un petit peu surpris je vais pourquoi enfin je naïvement je voyais vraiment pas où
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était le problème on sait jamais ce qui peut se passer il faut il faut que tu aies ton intimité il faut que tu sois tranquille tu mets je voyais vraiment
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toujours pas au vélo d'accord mais bon bah c'est cool ouais
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comme ça je serai confortable on va dire ce qu'il voulait dire à ce moment-là le commandant c'est que c'est que il était
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en train de me sexualiser et il était en train de dire qu'ils éventuellement il pourrait y avoir une affaire amoureuse sexuelle entre moi et un autre alpiniste
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du GMHM c'est Thomas faucheur qui marque recruté à ce moment là c'était l'huile
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commandant du GMHM et 3 mois après il a été affecté dans une autre unité et donc c'est ce nouveau commandant qui a pris
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la suite il était déjà au GMHM depuis six années il avait une bonne expérience en montagne il était en train de finir
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son diplôme de guide de ton montagne mais il avait pas non plus un énorme niveau technique donc mais c'était pas grave parce que son rôle c'était de de
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d'organiser les expéditions et puis de voilà de commander en fait donc on te demande pas de faire de la performance
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et des grosses réalisations et ce que je trouvais dommage c'est qu'il comprenait pas lui pourquoi j'avais été
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recruté il comprenait pas cet aspect donné sa chance aux femmes voilà pour lui j'étais là vraiment partie
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discrimination positive fallait que je fasse mes preuves à la fois il voulait pas pourquoi
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faudrait faire une différence parce que j'étais une femme donc à la fois j'étais il voulait me traiter comme un alpine
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comme les autres mais à la fois lui arrivait pas mais entre autres dans ces comportements ambigu une fois on était dans le vestiaire et ce jour-là on
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décide d'aller faire un footing donc je me changer rapidement voilà je change mon t-shirt et j'enlève mon pantalon je
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mets un short et je me mets mes baskets par les courir et là le commandant m'a il se change puis au moment où il est en
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slip il y a des voilà il parle quels sont dans les temps slip j'ai bien pu
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identifier cette ce détail là il commence à me parler mais d'un truc absolument pas urgent et pas
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important mais pourquoi il me parle au moment où il est en slip ce moment-là moi je trouve ça je viens d'arriver ma
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chaîne je sais pas trop il vient de prendre le commandement parce qu'en plus c'est mon super hiérarchique enfin c'est
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pas juste un collègue enfin du coup je sais pas trop comment me comporter alors j'écoute ce qu'il a à me dire j'essaye
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de regarder ailleurs mais clairement il voit bien que je suis gêné et alors c'est comme un maillot de bain non ça dérange ben non mais là tu es pas en
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maillot de bain là tu es en slip et ouais ça me gêne et est-ce que tu peux pas t'habiller puis après on va discuter enfin c'était voilà c'était une série de
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de petite anecdote comme ça de comportement très déplacé et je voilà
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c'était très très très très très oppressant très gênant il y avait pas à faire abstraction du fait que j'étais
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une femme bon alors peut-être que le fait aussi que j'avais 23 24 ans des gros yeux bleus ça le perturbait je sais
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pas bon de tout dans l'ensemble je crois que de toute façon toutes les femmes qui voyaient et il avait envie de les draguer quoi pour
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voir [Musique]
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donc là après voilà on commence à prendre l'avion on arrive à New Delhi New Delhi BIM tu prends le bus tu vas
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dans fin des montagnes là tu commences à arriver en Himalaya tu es en Inde c'est un bazar pas possible donc tu dors dans
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les hôtels les hôtels les hôtels près t'arriver plus tu montes dans la montagne moins l'hôtel et les confortable il faut que je sois toute
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seule dans ma chambre de Hotel tout le temps à chaque fois parce qu'on sait jamais ce qui peut se passer mais du coup je suis tout le temps tout seul en fait et après ben les gars ils sont deux
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par chambre mais du coup quand ils vont faire des sorties ils pensent pas forcément à me le dire
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ou à quelle heure ils vont se retrouver pour le petit déjeuner ou le repas ou je me sens un peu seul et puis le
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commandant il comment dire il a une attitude hyper ambiguë avec moi et ça se
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soit toujours en face de moi il me raconte ses exploits quand il était soldat en bataillon chasseurs alpin je
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sais pas si c'est vrai ou si c'est pas vrai parce que je l'ai j'y connais rien à l'armée et puis j'étais pas là quand il y était il a 15 ans plus que moi il
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est marié je n'ai aucun doute qu'il aime beaucoup sa femme et qui veut rien qui se passe entre nous je pense pas que ce
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soit son objectif profond mais mais moi ça m'est hyper à l'aise à ce moment là j'ai 23 ans et il est tout le temps et
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voilà en train de se mettre en avant de de raconter comment il est trop fort alors qu'il est pas très impressionnant
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d'un point de vue alpinistique moi j'ai grimpé bien plus fort que lui et j'étais pas très pas très à l'aise avant de
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partir en XP mais tenue des propos que tu es quand même très dérangeant je l'avais partagé avec tous mes collègues
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ça les avait pas fait rigoler mais moi c'était gênant pour moi il m'avait tenu
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des propos du genre mais tu sais faire sauter quand j'étais en opération
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extérieure j'ai envoyé des choses étonnantes enfin tu as de la chance d'être la seule ça te laisse t'embarras du soir moi j'aimerais bien être le seul
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homme [Musique]
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donc on arrive on prend le bus on arrive au dernier village puis après on marche
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un petit peu mais le trek pour aller au camp de base il est assez court il se fait dans la journée
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c'est l'automne les Expédit malienne c'est souvent l'automne d'avoir la mousson là on est au mois de septembre on commence à avoir les couleurs
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d'automne il y a les feuillus jusqu'à une certaine altitude après tu ça va être l'herbe rase qui va commencer à
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virer au jaune et ensuite au dessus ben c'est juste que ça dure plus longtemps toute la toute la partie rocher et
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glacier elle monte beaucoup plus haut que chez nous qui s'est attaqué de 1810 mètres à savoir que les les comme c'est
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pas tout à fait la même latitude les glaciers sont quand même plus haut nous le camp de base il était à 4810
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mètres d'altitude donc c'est l'altitude du sommet du Mont-Blanc on était sur la moraine voilà alors que chez nous dans
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nos latitudes on serait bah du coup sur un plateau glacière là on installe le gandas il y a un peu de la neige donc du
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coup on moi ce moment-là je suis malade voilà ça arrive de temps en temps dans les experts normalement ça tourne c'est
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au moins chacun une fois bon je sais pas j'ai mangé un truc qui est pas passé du tout donc là à ce moment là je suis en PLS là sous un rocher à l'ombre il fait
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assez chaud il y a de la neige il est tombé 20-30 cm de neige mais il fait quand même assez chaud donc on pète la
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neige et puis pour pouvoir enfin moi je fais rien du coup pour pouvoir poser la tente à même le sol donc là c'est pas très doudou de nouveau
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j'ai du mal à trouver ma place et bon là je suis vraiment malade et puis du coup je peux pas péter mais moi je leur ai rien demandé je leur voilà vous poser ma
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tante et puis je verrai plus tard si je veux péter la mettre à même le sol ou pas et finalement le commandant il
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décide qu'il faut pelleter il faut absolument mettre la tente de Marion seul puis plus tard et on va me reprocher d'avoir rien fait bah oui oui
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à ce moment là je pouvais pas rien faire je pouvais rien faire je suis malade
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[Musique] donc après on commence à s'organiser pour faire les sommets d'acclimatation il y a la première équipe
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qui part pour un sommet d'acclimates moi je suis avec le commandant et un autre alpiniste par rapport à notre sommet et
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là de nouveau l'ambiance elle est quand même pas très très agréable donc là on a mis nos grosses chaussures on a les
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crampes dans le sac on va monter à 6000 mètres voire un peu ce que ça donne et en fait la climatation c'est ça tu montes un petit coup en altitude tu
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redescends encore tu te reposes tu remontes un peu plus haut tu redescends quand de base tu te reposes et après tu attends une belle fenêtre météo et tu
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fais un poche jusqu'au sommet là semi de pêche voilà tu vas au sommet donc la première semaine à climat bah c'est vrai
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que le matin je suis encore un peu malade donc je vais pas hyper vite mais bon voilà il y a l'autre alpiniste qui
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est qui est très sensible au froid qui traîne un petit peu derrière puis dès qu'il y a le soleil c'est vrai qu'il va mieux le troisième alpine c'est BIM BIM
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il va se mettre ça et il commence à me surnommer la limace bah alors Marion tu fais ta limace ben non je voilà je
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marche enfin je veux dire tout va bien on n'est pas apprécié le soleil vient de se lever on arrive au sommet tout va bien là je réponds pas là je suis quand
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même dans une situation un peu vulnérable tu es fatigué tu es en train de gérer ta ta sécurité tu es dans une pente de glace avec les crampons etc
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alors descente il y a une pente de neige une bande de glace un peu plus raide et le troisième donc celui qui m'a appelé
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la limace il a décidé de c'est lui qui a les broches à glace dans son sac à dos mais il a décidé que c'était facile et
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il est il a descendu toute la pente de glace voilà tout seul hyper vite et moi
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je suis pas très à l'aise un petit peu fatigué par l'altitude et mes chaussures de de hôtel situé bah je les avais prise
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grande parce qu'on m'a dit il faut faire attention sinon tu peux déjà les pieds en fait elles étaient trop grandes et je
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savais pas mais à l'intérieur il y avait un scratch que tu peux serrer mais ça c'est le genre de petit détail que tu que tu peux avoir quand comment dire
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quand tu partages ta tante avec quelqu'un ça c'est le genre de détail que tu peux échanger sur avec quelqu'un parce que tu parles pas de tes
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chaussures d'alpinistes comme ça au petit déjeuner quoi moi j'appelle ça l'effet vestiaire que j'ai j'ai pu aussi
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on va dire ressentir par la suite c'est à dire que ben moi j'avais mon vestiaire tout seul dans mon coin dans ma tente et
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les gars ils avaient leur vestiaire entre eux mais en fait il y a plein d'infos c'est comme la pause café il y a plein d'infos qui passent au vestiaire
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parce qu'il parle ils sont pas que en train de se changer ils parlent aussi des des conditions du moment de ce qu'ils ont fait la veille de comment va
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la famille et comment tu rates tes chaussures et tiens cette petite astuce avec le mousqueton tu as déjà vu ça et mais moi je suis tout seul dans mon
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vestiaire et je rate plein d'infos c'est pas très cool à ce moment-là et heureusement il y a le commandant qui est resté avec moi et qui va m'aider à
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qui va planter ces deux piolets qui va mettre un petit bout de corde et qui va m'assurer pour que je puisse descendre la pente de glace
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on revient au camp de base bon voilà super on a fait un petit sommet etc et puis là il y a un des alpinistes qui
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commence à se sentir pas très bien et il commence à faire un mal aigu des montagnes ça veut dire que tu peux faire un œdème
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pulmonaire un œdème cérébral voilà c'est des choses qui peuvent arriver en haute altitude il est décidé que il faut qu'il
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redescende en altitude et qui s'en aille voilà qui qui l'aille plus bas en
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altitude pour récupérer donc le médecin va partir avec lui et donc à ce moment là on se retrouve donc 7 mois le médecin
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ouais c'est ça on est sept alpinistes je me rends compte que tant moi je suis
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toute seule dans ma tante et en fait je me rends compte que à ses altitudes là donc en ce moment là
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on est au sommet du Mont Blanc 4810 mètres c'est l'altitude du camp de base mais en fait une des règles de sécurité
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de base de pas dormir seul dans sa tante à ses altitude là parce que c'est dans la nuit que tu peux avoir les premiers symptômes comment ça a été fait être pas
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très bien et ok les autres et les autres tentes ne sont pas très loin mais enfin bon si de si le pote il est à côté de
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toi et qui peut déjà t'aider à prévenir les premiers symptômes ben c'est c'est quand même beaucoup plus sécurit donc ça
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ça nous met quand même un petit un petit coup donc on réfléchit est-ce qu'on continue expédition si on en pense etc oui bon on peut aussi avoir des conseils
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médicaux à distance on a quand même tout le matériel médical du médecin même si on sait pas faire tous les gestes on a quand même tous ces médocs on a tout
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tout son matos donc on se dit qu'on continue l'expédition il y a un autre alpiniste qui commence à
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avoir une toux enfin il l'a traînait depuis longtemps et là c'est ça s'arrange pas en fait avec l'altitude
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donc il décide cet alpiniste de redescendre deux jours plus bas dans le village donc lui il prend il annonce
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voilà moi il faut que je redescendre deux jours parce que là je me sens pas bien mais tout ça s'arrange pas il faut que j'aille me reposer vraiment correctement avant d'aller faire le
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semis de push et là ben du coup descendre deux jours ça veut dire se
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fatiguer et ça veut dire perdre aussi du temps d'acclimatation parce qu'on
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redescend l'altitude clairement on se dit tous ensemble il faut qu'il y a quelqu'un qui est avec lui on va pas laisser descendre tout seul et là bah il
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y a un grand silence qui s'installe autour de la table mais qui descend avec lui sachant que ça va diminuer enfin on s'imagine que ça va diminuer tes chances
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d'atteindre le sommet enfin de d'être vraiment prêt pour le sommet là bah personne parle mais tout le monde me
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regarde je sens quand même peser sur moi cette ce poids et cette responsabilité de bah toi Marion tu as qu'à y aller
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donc du coup je me propose on va dire on m'a pas forcé on m'a pas obligé mais je me propose parce que je vois bien que
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ben c'est clair dans la tête de tout le monde que s'il y a quelqu'un qui a quand même le moins de chance d'aller au sommet c'était moi moi je faisais pas
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partie d'équipe a pour tenter l'arête rocheuse la plus difficile j'étais dans l'équipe B donc voilà je sens que voilà
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il est un peu clair dans la tête de tout le monde que la personne qui a le moins de chance d'aller au sommet ça va être Marion donc je me propose par la
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descendre avec cette personne on redescend jusqu'au village le plus proche on reste une nuit à l'hôtel en
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bas on remonte je pense que je suis mieux reposé quand je remonte donc finalement c'était un mail pour un bien
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je me suis sentie on va dire mise de côté on est parti du principe de toute
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façon j'avais pas le potentiel d'aller au sommet pour que j'étais pas indispensable à l'expédition ouais bref
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du coup on est remonté et puis donc là on attend le créneau météo pour que l'équipe a puisse tenter cette course
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plus extrême et puis du coup à ce moment-là quand même je demande comment je dis mais alors nous on fait quoi pendant ce temps
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là on les regarde grimper on reste au camp de base il me dit bah oui tu commences je suis pas venu jusque là
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pour pour les regarder grimper en fait non mais on pourra faire un truc à côté une bosse et tout donc là moi je
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commence vraiment à réaliser que je suis dans l'équipe B et qui va rien se passer donc je suis hyper frustré et
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heureusement et bah il y a pas de créneau météo donc ils peuvent pas partir pour arrête plus compliqué donc
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on décide de tous monter par la voie la plus facile à 7150 mètres d'altitude donc on va pas faire le sommet vraiment
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le sommet principal du me coûte par maths on va faire le moukout est
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là je suis super content je refais mon sac on prend une petite tente donc pour l'altitude il faut une tente monoparois
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c'est une tente encore plus petite tout est vraiment en série comme des sardines tellement serré qu'il y en a tu mets chacun la tête d'un côté
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tu dors en quinconce donc on commence à remonter le glacier à
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monter dans la pente donc là c'est difficile quoi parce que faut faire la trace dans la neige et à on commence
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vraiment à ressortir l'altitude donc à ce moment là on attaque la première pente là donc voilà il y en a
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quelques-uns ils sont plus foncés que d'autres qui vont passer plus de vent faire la trace j'essaye de gérer ma forme enfin voilà je suis clairement pas
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dans l'équipe de tête pour une première ascension voilà j'essaye de suivre mais je suis bien le groupe je suis assez
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contente de moi on arrive à un premier replat on décide de poser la tente et le lendemain on va faire le sommet à ce
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moment là on a une vue superbe sur le plateau tibétain l'autre côté donc c'est une grande plaine ça part à l'infini
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rien il y a rien tel qu'à mettre qu'un sommet assez massif juste à côté un gros 7000 et on devine le camp de base tout
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au bout de la morale hyper loin et c'est toujours impressionnant après coup quand tu regardes ce que tu as parcouru ça sent toujours hyper loin
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donc voilà il est décidé que Ben par contre pour la mini tente d'altitude je vais dormir avec le commandant le seul
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qui me voilà qui me sexualise quoi en gros dans le groupe mais comme les autres ils ont pas non plus super envie
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de dormir avec lui il a été voilà il me laisse un peu tout seul avec lui dans la tente en altitude et donc là on pose ma
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petite tente la petite tente à sardine là monoparois toute fine mais mais suffisante pour l'altitude à ce moment
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là on a presque 7000 mètres d'altitude moi je suis allongée dans mon duvet je suis en train de me demander est-ce que
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c'est bon est-ce que j'ai fait pipi est-ce que je vais pas avoir froid est-ce que je vais pas avoir chaud est-ce que est-ce que ça va aller la nuit avec l'attitude enfin il y a
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toujours cette un peu cette ombre du du collègue là qui avait fait son âme quand même parce que ça va aller donc je suis
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un peu inquiète de tout ça et là le le commandant il était pas sur la même problématique que moi à ce moment-là
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parce que il me dit Dino était pas si tu as froid tu pourras te serrer contre moi alors là j'ai jamais aussi chaud de
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toute l'expédition cette nuit là j'ai pas eu froid mais j'ai trouvé [Musique]
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[Musique] le lendemain donc c'est superbe soleil
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c'est magnifique il y a le camette en face de nous qui est énorme un gros sommeil que des applis du GMHM vont
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pouvoir gravir plus tard et être nominés au pied d'or pour une belle ascension et on arrive tous au sommet finalement on
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fait la belle photo du sommet drapeau français blablabla et puis on redescend et puis la descente c'est plutôt rigolo parce que on peut descendre sur les
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fesses en glissade comme une luge et on arrive à la notre petite tente de
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boîte à sardines on la replie et puis on continue notre descendre donc là ça va assez vite quoi devant de descendre des
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traces dans la neige c'est assez impressionnant à un moment on arrive donc au fond de la vallée enfin vraiment
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on arrive plus ou moins sur le replace sur la moraine et là il y a une avalanche qui part du camet et c'est hyper impressionnant parce que encore
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une fois c'est des énormes montagnes
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on continue de descendre la moraine bon on est un peu fatigué par notre ascension et puis cette alpiniste là qui
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était un peu fatigué par la haute altitude monsieur limace se permet de
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lui dire bah alors tu vas pas faire ta limace comme Marion parce qu'effectivement il était un peu derrière là je me suis énervé mais à ce
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moment-là ce qui me frustre c'est qu'il y a aucun autre alpiniste qui relève et qui dit quand même c'est pas très cool quoi donc là c'est à moi toute seule
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d'aller le voir et de m'énerver de lui dire de m'appeler comme ça ça se fait pas et c'était encore un petit truc en
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plus ouais qui faisait que je n'arrivais pas à trouver ma place dans cette expédition l'ambiance en général c'était assez pesant c'est ma première
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expédition je lui dis bon bah au fur et à mesure peut-être que ça ça ira mieux quoi
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on retourne au camp de base et là en fait il faut qu'on se dépêche de de plier le camp et de redescendre parce que le mot la fenêtre météo arrive à sa
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fin et derrière c'est gros gros mauvais qui arrive ce qui est intéressant c'est que ce soir là elle redescendre de notre
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sommet ça va être la pleine lune et les anciens en France ils disent changement
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de lune changement de temps tu as la lune croissante ensuite tu peux avoir la pleine lune et si à ce moment là il fait
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mauvais ça veut dire que pendant toute la lune décroissante il va faire mauvais donc après ben retour marche arrière on
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refait l'hôtel toute seule dans ta chambre on refait le commandant qui te raconte ses exploits on refait le bus on
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refait l'hôtel bus hôtel bus on arrive à New Delhi et puis à ce moment-là moi je suis un petit peu plus réceptible on va
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dire à l'environnement un peu plus envie de faire du tourisme voilà l'expert est passé on a fait notre sommet un peu plus
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envie de visiter à ce moment là on est jeudi ou vendredi je crois quelque chose comme ça je me souviens plus exactement mais les gars là quelques-uns sont papa
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ils disent ben ce serait cool si on pouvait avancer les billets d'avion d'une semaine comme ça nous on rentre pour le weekend on en profite un peu on
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voit les gamins pourquoi pas moi j'étais pas vraiment pressé là j'ai 23 ans du
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coup je suis plutôt là ben moi j'ai un bien envie de rester une semaine mais c'est pas grave je reste une semaine toute seule il y a pas de souci je vais
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me balader je vais annuler je fais ma vie il y a pas de problème et le commandant il propose de rester avec moi
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une semaine de plus pour faire du tourisme et de délire rester tous les deux pour visiter
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moi j'ai pas de famille je suis pas pressé donc là l'idée de rester une semaine
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avec lui non c'est juste c'était une blague donc j'ai dit que j'allais rentrer avec les gars ce serait très
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bien comme ça [Musique] tout ça tous ces comportements moi je
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m'en étais jamais cachés enfin il y a pas de de buzz dans le livre quand je raconte c'est mais c'est juste que
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c'était normalisé par mes collègues par les autres gens autour de moi et j'étais
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incapable à ce moment-là j'ai 23 24 ans je suis incapable de mettre le mot harcèlement sexuel sur ce genre de
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comportement parce que pour moi leur sens sexuel c'était plus grave il fallait se prendre des mains aux fesses il fallait se faire coller contre la
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photocopieuse et en fait aujourd'hui c'est écrit dans le code pénal que des propos suffisent qui mettent mal à
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l'aise la victime et même ce qui est intéressant aujourd'hui c'est qu'il y a même plus de notion de répétition si ça
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veut dire que si dans un même groupe chaque personne tient un propos à connotation sexuelle qui met mal à
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l'aise la personne et ben ça suffit de dire juste une fois en fait ça suffit d'être accusés de harcèlement sexuel parce qu'il y a un phénomène de groupe
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qui va s'installer là il y avait plus ou moins fait un groupe parce que tous les autres alpinistes ils l'ont vu en tout
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cas je leur ai raconté et ils ont bien vu à l'hôtel à chaque fois comment il se mettait en face de moi pour me raconter ses exploits comment il voulait pas que
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il y ait quelqu'un dans ma tante comment il y avait ils avaient bien vu qu'il y avait un truc pour autant personne n'a
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réagi personne n'était non plus capable de mettre de mettre ce mot là sur ce sur ce genre de comportement
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[Musique] peu de temps avant moi j'avais dit à ma maman qui m'a qui me disait attention si
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tu veux travailler dans le sport passe des diplômes passe des diplômes il y a que les diplômes qui comptent de façon tu seras jamais crédible etc mais moi à
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ce moment là je lui avais dit non mais maman c'est bon le sexisme c'est fini c'était attendez pas nous on a gagné
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tous les combats tous les grands combats on a gagné le droit de vote le droit l'avortement c'est bon on a tout on peut
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rien demander de plus donc c'est bon détends-toi ça va nous les femmes aujourd'hui on peut faire tout ce qu'on veut donc à ce moment-là à 18 ans
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j'étais persuadé que homme et femme il y avait pas de différence professionnelle bon je vais apprendre au cours de tout
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au long de mon parcours 15 ans plus tard que c'est pas tout à fait le cas les inégalités salariales le harcèlement
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moral et sexuel dans le monde du travail et ensuite pendant la grossesse la mise au placard la perte de sponsor matériel
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et puis au fur et à mesure le cyber féminisme ça s'appelle c'est cette vague quatrième vague de féminisme
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et qui utilise beaucoup les réseaux sociaux pour échanger les informations les témoignages les articles et ça m'a
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fait ça ça m'a beaucoup aidé à prendre conscience des inégalités qui assisté homme-femme dans notre société dans le
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monde du travail dans différents domaines et ça m'a permis de me dire oui ou en fait c'est pas toi Mario poitevin qui est pas assez sympa pas assez
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compétentes ou pas assez soupe pas assez ça si tu as des parfois des tu ressens des inégalités en fait c'est ça te
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dépasse complètement c'est un problème de société c'était pas responsable toi Mario point de vin et ça ça m'avait déjà fait du vachement bien de réaliser tout
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ça aujourd'hui la place des femmes dans l'alpinisme dans les sports de montagne bah ça progresse il y a de déjà il y a
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beaucoup de femmes il y a 40% d'adhérentes dans les fédérations ffiam FFME les femmes elles aiment être en
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montagne elles ont envie d'être en montagne c'est déjà un effort physique qui est adapté à notre physiologiste quand même important de le rappeler physiologiquement les femmes sont faites
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pour les efforts longs et puis la Tunis c'est complexe il y a beaucoup de savoir-faire il y a beaucoup de connaissances et tout un ensemble de de
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savoir-faire qui sont largement accessibles aux femmes donc c'est l'histoire de montagne sont faits pour les femmes c'est un peu la base mais
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pendant de la rappeler ça a pas été toujours évident au cours de l'histoire de l'alpiniste ça progresse mais ça progresse ça a toujours trop doucement
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évidemment mais il y a de plus en plus de femmes qui sont réellement intéressées par le haut niveau moi je
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suis la 17e femme guide de ce montagne la première c'est 1983 Martin Roland il a fallu 30 ans pour faire les 15
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premières femmes guides et il a fallu sept ans pour faire les 15 suivantes aujourd'hui il y en a à peu près 35 donc
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c'est cool ça veut dire que ça ça va trois fois plus vite quoi mais même trois fois plus vite 0 x 0 ça fait quand
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même pas beaucoup beaucoup quand Charlie m'a contacté pour écrire le bouquin en fait mon bouquin il était
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déjà écrit dans ma tête pour moi c'était clair il y avait plein de trucs qu'il fallait que je partage et que je parle et j'utilise les réseaux sociaux déjà pour le faire mais la Charlie m'a donné
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une super opportunité en allant plus loin et en mettant ça sur papier alors évidemment ça plaît pas à tout le monde je traverse des moments pad hyper
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agréables parce que forcément j'essaie de bouger un petit peu les lignes du monde de l'alpinisme et ça plaît pas
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forcément à tout le monde c'est c'est pas toujours très très cool mais dans le livre était déjà écrit dans ma tête par
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contre ce qui est ce qui est bien c'est que ce qui est agréable le fait d'écrire un livre c'est que c'est du coup bah comme c'était tout dans ma tête ben
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maintenant ça allait plus et je me sens quand même plus légère c'est c'est bon c'est écrit sur le papier c'est fait donc ça m'a un peu pas aidé dans ma
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réflexion mais alléger voilà [Musique]
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avec son livre Marion poitevin vise à inspirer les nouvelles générations de femmes en montagne pour les aider à
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briser le plafond de verre et affirmer leur place dans le monde de l'alpinisme et dans la société en général elle
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prolonge son combat en présidant l'association lead the clim un club alpin qui propose des stages de
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formation à l'autonomie et au leadership dans les sports de montagne réservés aux femmes merci à elle pour son témoignage
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et merci à vous d'avoir écouté cet épisode les baladeurs est un podcast du media
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léosers cet épisode a été réalisé par Thomas fear assistée par Nicolas Alberti
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cette histoire a été présentée par Clémence à carre est monté par Chloé Bibot la musique originale a été
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composée par Nicolas de Ferrand et le mixage a été assuré par Antoine Martin
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